Rappelez-vous, il y a quelques mois, je vous faisait partager ma découverte d’une pépite Nantaise dans le monde de la supervision et du capacity planning VMware : EasyVirt DCscope (voir ce billet). A l’époque j’avais été vraiment bluffé par cet outil élégant, rapide et malgré tout très efficace. Depuis, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’équipe derrière EasyVirt et de les suivre régulièrement. A tel point qu’ils m’ont fait l’honneur de pouvoir tester en avant première la nouvelle mouture de DCscope, il y a quelques jours.
Je vous propose de faire le tour des nouveautés et améliorations que j’ai pu relever, tout en images bien sûr !
Avant toute chose, pour ceux qui découvriraient DCscope seulement aujourd’hui, je vous conseille plus que fortement d’aller d’abord lire mon premier article à son sujet car globalement, cette nouvelle version reprend les mêmes codes et la même approche ergonomique. Du coup, je vais passer assez rapidement sur ce qui n’a pas changé ou à la marge, pour m’attarder sur les nouveautés et quelques points que je n’avais pas couvert la première fois. Donc, si vous êtes dans ce cas, rendez-vous ici :)
Globalement, lorsqu’on démarre une nouvelle instance de DCscope 4.0, on se retrouve en terrain connu, avec la même simplicité dans la configuration et un assistant identique à la version précédente. On configure son vCenter et …. c’est parti !
Tout d’abord, petit tour d’horizon factuel des “release notes”, non exhaustives, qui m’ont été fournies par Martin et son équipe en même temps que l’OVA :
– DCscope gère désormais le SSL
– possibilité d’ajouter plusieurs Vcenter / ESX autonome
– ouverture d’une API
– une ergonomie optimisée : assistant pour la création des filtres, zoom et hyperliens pour améliorer la fluidité, nouvelle vue stockage par VM,
– possibilité d’exporter toutes les tables en CSV
– nouvelles fonctionnalités : la vue synthèse VM pour une gestion centralisée du cycle de vie de la VM
– amélioration de la granularité : possibilité de zoomer à la minute, nouveaux compteurs troubleshooting
Après les 24h/48h d’ingestion préalable à toute exploitation des données, DCscope commence par vous présenter son dashboard général qui reprend les même graphiques que précédemment. Première nouveauté visible, il est désormais possible d’ajouter très simplement de nouveaux vCenter ou ESXi autonomes à votre DCscope. Auparavant, c’était déjà possible mais l’interface n’existait pas et il fallait donc demander au support pour rajouter vos environnements. On retrouve, très logiquement, le même assistant que lors de la configuration initiale.
… dans la pratique, cela signifie que même si vous ne possédez pas de vCenter, vous pouvez sans problème agréger les données provenant de plusieurs ESXi, fussent-t-ils en mode free-to-use ! Mine de rien, VRops est totalement incapable de faire ça, un bon point pour les petites productions ou les environnements SOHO.
Autre nouveauté qui corrige un des manques que j’avais relevé à l’époque de mon premier test, les assistants de création de filtres sont enfin disponibles ! Vous avez à votre disposition deux wizard distincts, un pour les objets, un pour les périodes, vous permettant de réaliser votre sélection au sein de vos données. Cela rend l’utilisation des filtres parfaitement fluide et intuitive désormais. Une fois créé, comme précédemment, vous sélectionnez un ou plusieurs filtres, puis vous les activez via le commutateur dans la barre de menus en haut de l’interface.
DCscope 4 amène aussi un certain nombre de nouveaux tableaux de bord, notamment la vue “Synthesis” dans la section VM qui présente une “carte de visite” de la machine sélectionnée avec notamment un graphique de type radar très visuel présentant son activité suivant 6 axes tout en les comparant avec la moyenne des VMs sélectionnées par le filtre actif. Si les 5 premiers filtres sont relativement explicites (CPU capactiy/activity, RAM capacity/activity etc. …) le sixième, estampillé “TROUBLESHOOTING”, reprend en fait les metrics divers associés au comportement général de la VM et vous les présente sous la forme d’une sorte de “niveau d’attention” (toujours par rapport à la moyenne). N’oublions pas non plus la couleur de l’icône qui donne, un peut comme avec VRops, l’état global de la machine.
Une nouvelle vue vous permet désormais d’identifier une VM au sein de votre production et d’en visualiser la consommation en matière de stockage et surtout son poids relatif par rapport aux autres VM hébergées sur le même datastore. Intéressant pour éventuellement faire du tri ou déplacer des machines dont l’empreinte est trop pénalisante sur un vmfs donné.
D’autre part, j’avais juste évoqué le sujet la première fois et même si elle n’a pas changée depuis, j’avoue que la section Energy Analysis me plait beaucoup. Elle est simple, explicite et porte en elle les informations qui peuvent sans problème être utilisées directement en mode “executive summary” pour frapper les esprits sur la consommation de toutes nos petites bébêtes ! Si en plus vous travaillez sur de l’hyperconvergé, vous savez de-facto que cette vue concerne l’ensemble de votre workload, compute et storage. Il ne manque plus que la partie réseau et on pourrait obtenir l’empreinte carbone de tout un datacenter juste en lisant le graphique … Ca tombe bien, dites donc, car Easyvirt dispose justement d’un outil dédié, SWscope, qui, à la manière de DCscope, vous permet de monitorer vos switchs et éléments actifs réseau ! Il faut rappeler ici qu’Easyvirt est très impliquée dans le Green IT, c’est d’ailleurs une de ses pierres de fondation (plus d’info ici)
Ensuite, DCscope est bien entendu capable de produire des rapport complets d’activité et de type capacity planning / KPI (Key Performance Indicators). Ces rapports sont exportables en PDF. Voici un exemple de rapport à télécharger ici. Les données ne sont pas signifiantes, vu la très courte période sur laquelle j’ai réalisé mes tests, mais cela vous donnera une idée.
Enfin, et dans un autre ordre d’idée, sachez que DCscope, malgré ses nombreuses fonctions, reste très léger en terme de consommation de ressources. Voici quelques graphs d’activité depuis quelques jours, alors qu’il était en charge de récolter les metrics de plus de 1100 VMs. Au passage, ces graphiques sont directement issus de DCscope lui-même, tant qu’à faire ^^ :
… Preuve s’il en est que le code du produit semble particulièrement optimisé et parfaitement adapté à des petits environnements où le moindre vCPU et le moindre giga de RAM sont comptés. Ca n’a l’air de rien, mais c’est très important, de mon point de vue, qu’un outil qui se veut un concurrent plus ou moins direct de vRealize Operations sur les productions modestes à moyennes, soit également attentif à ne pas trop consommer et donc mécaniquement réduire la puissance globale disponible. En clair, même avec des environnements de 40 ou 50 VMs, DCscope est un compagnon idéal techniquement et très concurrentiel financièrement (contrairement à VRops).
En conclusion, DCscope 4.0 apporte un certains nombre d’améliorations bienvenues et nécessaires, tout en consolidant les sections déjà en place. La maturation de cet excellent produit de capacity planning continue et nul doute que celui-ci est destiné à un grand avenir. Il reste à l’équipe d’Easyvirt de progresser en visibilité notamment vis à vis des grands intégrateurs et sociétés de services en Europe et dans le monde. D’ailleurs, si jamais vous faites partie d’une d’entre elle et que vous êtes intéressé par le produit, n’hésitez pas à me contacter, je me ferai un joie de vous présenter à Martin, Ludovic, Frédéric, Boris et tous les autres membres de la Dream Team d’EasyVirt !
Encore une fois un grand merci à Martin et son équipe pour leur confiance et leur disponibilité !