Lors de mon premier VMWorld en 2012, j’ai eu l’opportunité de discuter avec de nombreux vExperts EMC et ingénieurs VMWare au sujet du concept de Vvol, présenté en grande pompe lors la General Session en début de salon (il avait déjà été décrit, puis présenté depuis 2010, mais il n’était sans doute pas sur toutes les lèvres). A l’époque le concept était particulièrement révolutionnaire et annonçait un futur très exitant en matière de gestion des empreintes stockage de nos VM.
Pour résumer, Vvol consiste à considérer l’empreinte disque d’une VM non plus comme un groupe fichiers (vmx, vmdk etc. …) au sein d’un VMFS, mais directement comme l’équivalent d’une LUN sur la ou les baies de stockages supportant celle-ci. Partant de cette définition, on atteint un niveau de finesse idéal en terme de profiling d’I/O, puisque chaque VM peut être traitée comme un objet “SAN” spécifique, avec une politique de stockage adaptée (priorté des I/O, shaping de latence etc. …). Un autre bénéfice direct est aussi que l’ensemble de l’activité disque de la VM est géré directement par la baie, comme on le fait aujourd’hui pour une LUN (extension, mirroring, tiering etc. …). Plus de VMFS, plus de contention des accès à un filesystem mutualisé etc. De plus, toutes les données de la VM sont inclues dans ces containers Vvol (meta data, description hardware, logs etc. …), ce qui simplifie énormément les sauvegardes et restaurations pour les outils de backup. Evidemment, les snapshots associés sont eux aussi entièrement délégués à la baie.
Actuellement, la seule manière de faire cela en partie consiste à produire des RDM pour chaque disque de chaque VM. Pour autant, on est obligé de garder une empreinte minimum sur VMFS pour les enveloppes des VM et leurs données associées. Ceux qui, comme nous, utilisent déjà les RDM savent que ce type de setup est souvent assez laborieux et n’est en plus, pas applicable directement lorsqu’on importe des OVA pré-packagées.
De mon point de vue, le Vvol constitue une sorte d’aboutissement logique vis à vis du principe du “vm awareness” des différents composants hardware supportant les écosystèmes virtualisés. C’est aussi un moyen particulièrement élégant et performant pour affiner encore plus le Software Defined Storage, car on pourrait, dans l’absolu, gérer un Vvol de la même manière que l’on gère une empreinte CPU/Mémoire actuellement : faire du storage vmotion entièrement piloté par les équipements SAN.
Aujourd’hui, Vvol continue sa route vers une GA “globale” à l’ensemble du secteur. Evidemment, EMC est un acteur très “attendu” sur cette technologie et VirtualGeek a consacré très récemment un article intéressant à ce sujet, en présentant également les étapes de mise à disposition de cette technologie sur les différentes solutions de stockage au catalogue du constructeur.
Vous pouvez aussi consulter ce billet pour plus d’informations.
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