VPlex est une plateforme très appréciée de ses administrateurs et ce depuis plusieurs années déjà, notamment à cause de sa fiabilité et sa stabilité dans le temps. En effet, sorti en 2010 (si ma mémoire est bonne), VPlex a apporté aux productions un système clef en main pour assurer des plans de continuité d’activité/reprise d’activité particulièrement efficaces et quasiment transparent, pour le stockage tout du moins. A l’époque EMC inventa un nouveau terme pour se démarquer : on ne parlait pas de virtualisation de stockage (décorrélation de l’adhérence des serveurs à leur baie) mais de “fédération du stockage”.
Aujourd’hui, VPlex dit “VS2” est très largement déployé et un véritable succès commercial et technique pour EMC. Pour autant, l’arrivée en fanfare il 3/4 ans des premières baies dites “full-flash” a progressivement posé un challenge important à cette plateforme, celui de la latence et des performances, évidemment. Quand VPlex VS2 servait en général des baies mid-range avec des temps de réponse de quelques millisecondes et des IOps qui ne dépassaient que rarement les 100.000 à 150.000, tout allait bien, mais maintenant que les XtremIO et autres Pure Storage ou Violin peuvent lâcher sans broncher plus de 500.000 IOps avec des IO dont la latence est annoncée comme inférieure en moyenne à la milliseconde… là, les choses se corsent.
Il était temps de faire un refresh : voici donc EMC VPlex VS6 !
Petit tour des améliorations de cette nouvelle plateforme hardware.
Globalement, VPlex VS6 fonctionne sur le même logiciel GeoSynchrony que ses grands frêres VS2 et VS1, c’est surtout la plateforme hardware qui a été largement revue et donc boostée. la VS6 est désormais compatible avec le FC 16 Gbit/s et chaque directeur repose sur un système disposant de 12 coeurs d’exécution au lieu des 4 historiques. Chaque cluster utilise en back-end des liens infiniband synchronisés à 40 Gbit/s, quand le VS2 n’utilisait que du FC à 8 Gbit/s.
Chaque engine prend désormais moins de place au sein de sa baie d’hébergement grâce à l’intégration dans un même boitier de l’onduleur et des consoles de management. Pour autant la VS6 ne changement pas en terme de dimensionnement par cluster avec 4 engines maximum par cluster.
Si l’on se fie uniquement aux performances brutes, on imagine sans peine le gain de bande passante avec 8 ports 16 Gbit/s FC soit 128 Gbit/s par engine (deux directeurs) et surtout une charge de traitement des IO multipliée par 3 pour venir titiller gentillement le million d’IOps pour un seul engine. Certaines barrières logicielles (avec la sortie de GeoSynchrony 6.0) vont également sauter avec pas moins de 12.000 volumes annoncés et des latences inférieures de plus de 60% par rapport à celles connues sur VPlex VS2.
Ce refresh était déjà dans l’air depuis quelques mois (mes premières infos sous NDA datent du début de l’année) et elle est bienvenue… et bonne nouvelle : Les anciens clients VS2 seront éligibles, au besoin, à une upgrade non disruptive ! On a pas encore de détail sur la procédure mais nul doute que ce sera malgré tout une opération lourde (surtout sachant que les LCOM passent du FC à l’infiniband).
Coté commercial, il existe une version du VS6 “all inclusive” qui permet, si vous utilisez des baies full flash de type VNX-F, Unity-F ou XtremIO, d’acheter votre VPlex uniquement “à l’engine” et non comme d’habitude à la volumétrie. Sachez aussi que le VS2 sera encore au catalogue (et sans doute à des prix plus intéressants, de facto) pour les futurs acheteurs, vous pourrez donc, en fonction de vos besoins, choisir telle ou telle plateforme.
Plus d’infos, en anglais ici et ici sur les forums communautaires EMC.
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