Qui dans le monde de l’IT aujourd’hui ne connait pas Veeam, le leader et pure player historique de la sauvegarde de machine virtuelle ? Sans doute personne. Mais est-ce que vous saviez que désormais Veeam propose également tout une gamme de services étendus autour du cloud public pour les clients et les service providers ? Saviez-vous que Veeam se développe également dans la sauvegarde d’environnements physiques, postes de travail comme serveurs x86 et même bientôt AIX et Solaris ? Ou qu’il est désormais capable de piloter le quotidien de votre PRA, documentation comprise ?
Là, déjà, ceux qui ne suivent pas l’actualité de manière régulière se feront plus curieux je pense. Il se trouve que même si nous n’utilisons pas actuellement les solution de l’éditeur (je sais, c’est mal …), je me fais un devoir de recevoir régulièrement ses représentants, ne serait-ce que pour suivre son évolution et rester à l’affut de toute opportunité qui légitimerait de choisir une de leurs solutions, backup en tête évidemment.
Je vous propose aujourd’hui, justement, après avoir fait moi-même un point avec l’équipe commerciale, de vous redessiner globalement l’orientation actuelle de Veeam, ses solutions et ses principaux atouts en 2017/2018.
Veeam en chiffres aujourd’hui
La “petite société qui monte” des années 2010 a bien grandi ! A tel point que les quelques chiffres présentés en introduction de notre rencontre donnent vraiment la mesure du chemin accompli depuis 7/8 ans maintenant, jugez plutôt : 250.000 clients, 50 millions de VM protégées et une part de marché quasi indécente de plus de 70% sur le segment des très grandes entreprises. Speech-Less.
De même, Veeam est désormais partenaire technologique de quasi tous les grands constructeurs et éditeurs de l’IT aujourd’hui : Microsoft, VMware, HP, IBM, Dell EMC, Lenovo, Quantum, Netapp, Pure Storage et j’en passe. Tout le monde est là, ou presque.
Du cloud, du cloud, encore du cloud …
Depuis la sortie de la solution Veeam Availability Platform, regroupant la plupart ses outils de backup et réplication, Veeam a beaucoup travaillé avec les hébergeurs régionaux comme internationaux. Parmi les objectifs affichés, on peut notamment citer :
– dans un sens : proposer des solutions de sauvegarde d’environnements hébergés sur les cloud publics, que ce soit vers du stockage local ou même vers un autre cloud que celui exploité, histoire de mitiger les risques.
– dans l’autre : offrir également des volumes distants pour le backup des environnements On-Premise
Microsoft Azure, Google Cloud, AWS, OVH, mais aussi Oceanet ou Sigma, font partie des sociétés avec lesquelles Veeam a construit des offres et des services adaptés aux nouveaux usages.
Pour Amazon, Veeam a également travaillé avec la société N2WS pour exploiter sa technologie d’automation de snapshots AWS et s’appuyer dessus afin de réaliser des backups cohérents et les rapatrier avec son produit Veeam Availability for AWS. Il est possible aussi de sauvegarder un environnement complet sous AWS situé sur une Zone donnée et restaurer celui-ci dans une autre zone, afin d’apporter encore plus de résilience.
Du coté de Microsoft Azure, la aussi, beaucoup de possibilités sont offertes par Availability suite. Moyennant l’installation d’agents Veeam sur les machines virtuelles, vous pouvez sauvegarder un environnement d’exécution sur le cloud de Microsoft, puis le restaurer à loisir en local ou à distance.
Plus spécifiquement, Veeam dispose désormais d’une offre de sauvegarde et restauration dédiée à Office 365. On s’éloigne déjà clairement du backup de VM pure. Ainsi, vous êtes capable de sauvegarder une boite Office 365 et la restaurer en local sur votre Exchange OnPrem, tout comme l’inverse, en fonction de vos besoins. Tout cela est disponible avec son produit Veeam Backup pour Office 365.
D’une manière générale, Veeam a clairement l’ambition aujourd’hui de déployer, à terme, une offre de sauvegarde et restauration de données/vm unifiée et extrêmement fluide en matière d’exploitation des clouds public. Aujourd’hui, l’offre est encore assez éclatée, mais nul doute que l’intégration des prochaines années conduise à une sorte de tableau de bord unique OnPrem-Cloud qui réponde à la plupart des cas d’usage.
… sans oublier le On-Premise.
Mais Veeam n’oublie pas non plus le On-Premise pour autant ! Preuve en est : désormais, vous pouvez sauvegarder des environnements physiques complets avec des Agents dédiés pour serveurs (alors que la philosophie historique de Veeam était, par principe, l’agentless et les environnements virtuels).
Il existe maintenant des agents pour Windows et Linux. De plus, l’annonce récente (mi-Novembre) d’un partenariat avec la société Christie Software confirme la sortie dans un avenir proche d’agents pour AIX et Solaris ! On peut donc dire avec certitude que Veeam est maintenant un concurrent quasi frontal des poids lourds généralistes du monde de la sauvegarde classique. Alors, certes, il manquera toujours quelques possibilités très particulières qui excluront Veeam de certains marchés, mais pour 90/95% d’entre nous, l’offre “physique” de la société couvre l’essentiel.
Jusqu’à présent le déploiement des Agents en question était à la charge des services de production. Avec l’arrivée très prochaine de Veeam backup & replication 9.5 update 3, vous disposerez d’une console dédiée permettant l’installation automatique et la gestion des mises à jour des agents avec tout une panoplie d’outils d’aide au déploiement comme l’auto-discovery, par réseau ou par interrogation d’OU Active Directory.
Pour rappel, Veeam propose également tout une palette de technologies de restauration agentless granulaires, qui font sa force aujourd’hui :
– Exchange 2010-2016
– Sharepoint 2010-2016
– AD 2003-2016
– SQL 2005-2016
– Oracle 11g et 12g (Windows et Linux)
On pourra également noter qu’Oracle ne daignait pas s’intéresser à Veeam jusqu’à ce qu’il commence à se positionner “en haut à droite” du magic cadran. Ceci a poussé la société à développer sa propre solution de backup Oracle, non basée initialement sur RMAN. Depuis, la donne a changé et une évolution prochaine d’Availability Suite offrira une sauvegarde native RMAN et la prise en compte des clusters RAC.
Veeam-Next
En début d’année, Veeam annonçait Availability “v10” en grande pompe. Depuis, le discours a un peu changé : à la manière de Microsoft avec Windows 10, Veeam va proposer à l’avenir des updates semestrielles, qui assureront des livraisons de fonctions attendues plus régulièrement, sans attendre de nouvelles versions majeures. Cela part d’un bon sentiment, certes, mais il faudra voir concrètement dans quelle mesure cela ne s’accompagnera pas également d’une obsolescence plus rapide des anciennes releases, et donc une pression accrue sur les services de production …
Concernant les nouvelles fonctions attendues, on peut citer la mise en place d’un stockage hiérarchique automatisé sur les repositories de sauvegarde, “Archive Tier”. Via une simple politique et des filtres divers, il sera possible de déplacer des sauvegardes vers le cloud public pour soulager le pool local. De nombreuses solutions seront supportées, comme Amazon Glacier, des blobs Azure, Amazon S3 etc. De même, Veeam Availability Suite a d’ores et déjà prévu – ENFIN diront certains – de supporter les Filers/NAS : Dell EMC Unity, Netapp, Synology et sans doute d’autres encore sont au programme, via entre autres la technologie NDMP.
Il sera possible aussi très prochainement de mettre en place, un peu à la manière de VMware SRM, un plan de secours de votre production primaire grâce à Veeam Availability Orchestrator. Vous définissez un objectif de RTO/RPO par environnement, Orchestrator va ensuite vérifier que ces cibles sont atteignables via les sauvegardes actuellement en place et vous proposera des recommandations si ce n’est pas le cas. Vous pourrez de plus simuler régulièrement votre PRA dans un environnement isolé et produire ensuite la documentation associée
Enfin, et pour ne rien gâcher, Veeam a également dans ses cartons une nouvelle solution, qui vient parfaitement compléter Orchestrator : Veeam Continuous Data Protection. Ce logiciel complémentaire entend couvrir les besoins de réplication quasi-temps réel avec un moteur offrant un delta de synchro d’environ une seconde, en moyenne. Par ce biais, l’éditeur entend faire directement concurrence à, notamment, EMC Recoverpoint for VM ou Zerto (voir ce billet).
Une roadmap riche et une stratégie claire
Au final, vous l’aurez sans doute compris, Veeam est aujourd’hui dans une logique très saine à la fois de consolidation et d’extension fonctionnelle de sa solution Veeam Availability Suite qui a fait son succès sur le On-Premise, mais aussi de conquête de nouveaux marchés en pleine croissance : le Cloud Public, le Cloud Hybride ainsi que les outils de gestion de plans de secours. Nul doute qu’aujourd’hui, on a pas fini de voir le logo vert au sein des productions informatiques et la prise en compte récente des environnements physiques risque de faire de l’ombre aux concurrents plus traditionnels et/ou historiques.
Veeam est donc en passe de devenir un partenaire potentiel couvrant quasiment tous les besoins en protection de données, sauvegardes physiques/virtuelles et planification/gestion de PSI. Une bien belle affiche qu’il me tarde de pouvoir challenger lors de notre future phase de schéma directeur protection/sauvegarde !
En somme, Veeam : what else ?
Un grand merci à Franck et Marc pour leur disponibilité et leur passion :)