Ce VMworld 2015 a été l’occasion pour la célèbre société russe d’annoncer la sortie de sa nouvelle suite Veeam Availability Suite v9. Elle apporte un certain nombre d’évolutions, dont certaines vont sans doute grandement améliorer le quotidien des administrateurs et rapprocher un peu plus encore Veeam de l’outil de sauvegarde idéal pour les environnements virtualisés. Je vous propose une petite sélection des nouveautés qui m’ont le plus marqué.
On l’attendait depuis bien longtemps, elle avait été déjà évoquée en mai dernier sur le blog de Veeam, la sauvegarde à partir de snapshots des baies de stockage généralistes d’EMC est maintenant disponible. L’explorer Veeam bénéficie lui aussi de cette nouvelle possibilité pour le file-level-restore, tout comme le on-demand SandBox.
Il est désormais possible de sauvegarder directement en mode “application consistent” les bases Oracles déployées dans vos VM ! C’était déjà le cas pour SQL Server, Exchange etc. … désormais, plus besoin d’agent ou de script spécifique, Veeam s’occupe de tout, jusqu’à la sauvegarde et purge des archive logs à intervalle régulier si vous le souhaitez. A elle seule, cette fonctionnalité est pour moi une avancée majeure et signe sans doute encore plus le déclin des solutions de sauvegardes traditionnelles à mesure que le taux de virtualisation s’approche des 100% …
Veeam Availability suite v9 apporte aussi plusieurs fonctions dédiée au cloud public. On connaissait déjà la sauvegarde off-shore vers des service providers équipés des proxy Veeam. Il est désormais possible d’assurer par ce biais un service de réplication avec Cloud Connect Replication.
Veeam a également amélioré ses fonctions dédiées aux ROBO en ajoutant deux nouveaux rôles à ses services de sauvegarde : le mount server et le guest interactione proxy. Lorsque l’on souhaite explorer le contenu d’une sauvegarde de VM, le serveur Veeam s’occupe habituellement de monter les vmdk des machines pour pouvoir les parcourir. Jusqu’à présent, cette tâche n’était réalisable que sur le serveur principal Veeam Backup. Désormais vous pouvez indiquer, par politique de sauvegarde, que cette tâche sera réalisée par le serveur le plus proche des données sauvegardées. Cela permet d’éviter de surcharger les liaisons WAN des nombreux échanges entre le stockage et le serveur de backup. On peut espérer un gain notable dans la réactivité et les performances générales de l’explorer dans ces conditions.
Le guest interaction proxy est également un nouveau rôle “exportable” sur une autre machine que le serveur principal Veeam. Certes, Veeam est par définition “agent less”, c’est son ADN. Pour autant, le produit doit forcément interagir, même temporairement, avec les OS invités, ne serait-ce que pour pouvoir éventuellement lancer des pré-traitements ou réaliser des sauvegardes application-consistentes particulières. Cette fonction d’interaction, autrefois chasse gardée du serveur principal peut désormais être externalisée vers une autre machine. La encore, l’objectif est de déléguer “localement” le plus de tâches possible en environnement multi-site.
Ensuite, j’ai particulièrement été sensible une amélioration dans la gestion des containeurs de sauvegarde : les Scale-out Backup Repositories. Derrière ce nouveau concept se cache là-encore une vraie avancée dans la gestion de la performance des sauvegardes et surtout des restaurations. Vous pouvez désormais agréger des volumes divers ayant des capacités et performances différentes au sein d’un repository global via un système d’extent. Ensuite, vous pouvez exploiter ce stockage multi-tier en mettant en oeuvre des politiques spécifiques à ce volume hybride. Quelques exemples typiques : utiliser un stockage rapide pour déposer les sauvegardes totales et un stockage plus lent pour les incrémentales ; ou encore mettre les backups des bases de données sur les axes performance et vos VM de messagerie sur un volume plus capacitif. Clairement, à l’heure ou quasiment tout le monde a une approche “tiering” du stockage primaire, il est tout à fait logique de ce poser cette même question pour la sauvegarde, afin d’avoir un traitement cohérent de la donnée tout au long de son cycle de vie.
Enfin, et pour terminer, la v9 introduit une belle mise à jour de “look & feel” avec un style résolument orienté vers le flat design très à la mode en ce moment, mais qui, finalement, rend service à la lisibilité des interfaces, de mon point de vue.
Vous trouverez tous les détails sur cette nouvelle version sur le site de Veaam http://go.veeam.com/v9.