Update du 05/10/2015 : J’ai trouvé la cause de la disparition des tags, en fait ces outils d’organisation ne sont tout simplement pas stockés dans les contrôleurs mais uniquement dans les XMS. Donc si vous en avez des centaines, attention, rapprochez-vous d’EMC, il y a sûrement un moyen de les récupérer.
Bon, je suis d’humeur facétieuse aujourd’hui, donc le ton sera sans doute plus léger ce soir ;)
Checklist de mise en production : on est entre grandes personnes ? check. Vous avez confiance en vous (et en moi ? juste un peu… ) ? check. L’aventure ne vous fait pas peur ? check. Bien ! Avant toute chose, je vous rappelle que les manipulations que je vais vous présenter peuvent tout à fait être réalisées via un SR au Remote Change Managment d’EMC. Ceci étant, cela ne va pas nous empêcher, ne serait-ce que par curiosité, de tenter la manipulation seuls ;)
Je vais donc vous présenter les divers étapes, que j’ai réalisé chez nous, qui permettent depuis XtremIO 4.0 de ne plus utiliser qu’une seule console de gestion XMS pour l’ensemble des clusters que vous possédez. Malgré mes avertissements, le risque est somme toute quasi nul sur votre production XtremIO car nous ne touchons qu’à la console, et pas du tout aux controleurs eux-même. D’autre part, il est peut-être utile, dans certaines configurations de maintenir une vraie séparation en terme de management, donc ne vous précipitez pas et pesez le pour et le contre avant de démarrer.
L’opération est constituée en fait de 2 grande étapes, dont la première n’est pas strictement obligatoire :
1. création d’une nouvelle XMS toute neuve pour accueillir l’ensemble des clusters
2. connexion des clusters cibles sur cette nouvelle XMS
… en effet, vous pouvez choisir de regrouper tous vos XtremIO sur une XMS déjà déployée, mais si, comme nous, vous avez nommé votre console en fonction de chaque cluster, c’est un peu dommage de se retrouver avec un nom “historique” de la console restante correspondant au nom d’une des baies. Et puis, c’est tellement plus fun de déployer des belles choses toutes neuves, non ? J’en étais sûr … alors on continue :)
Pour créer une nouvelle XMS, vous avez besoin de deux choses : d’une part, l’OVA de la machine virtuelle en question et d’autre part, l’archive de déploiement d’XtremIO dans la version cible que vous exploitez actuellement. Notre exemple : aujourd’hui, nous utilisons la version 4.0.1-7 sur nos clusters, il nous faut donc l’image de cette version. Autant, l’obtention de l’OVA est très simple car directement disponible en téléchargement sur le support EMC, autant le package XtremIO, c’est plus compliqué. Par sécurité, j’ai l’habitude de stocker l’ensemble des firmware, flarecode et autres distributions passées effectivement sur nos baies et je n’ai donc eu qu’à piocher dans mon repository. Si de votre coté, vous n’avez pas ce fichier de mise à jour, je vous conseille de demander à la récupérer via vos contacts commerciaux et/ou techniques locaux (vous verrez, en général, ils ne mordent pas une fois dressés, vérifiez quand même l’état de vos vaccinations avant toute démarche terrain).
Une petite remarque qui a son importance ici : si d’aventure vous ne disposez pas la même version exacte sur vos cluster (mais en 4.0 tout de même, c’est un pré-requis), ce n’est pas forcément bloquant, mais vous risquez d’avoir des alertes de type “version mismatch”, donc je vous conseille de mettre tout ce beau monde au même niveau avant ce regroupement.
Une fois l’OVA récupérée ainsi que la fameuse archive, commencez par déployer la nouvelle VM. Une fois fait, on la démarre, évidemment. Prévoyez un nom DNS complet ainsi qu’une IP disponible au sein de votre VLAN d’admin pour cette machine. Une fois bootée, logguez-vous sur la console en utilisant le compte par défaut “xinstall”, mot de passe “xiofast1”. Vous allez arriver sur un menu d’installation/configuration. Commençons par la configuration réseau : choisissez l’option “1 Configuration” et remplissez soigneusement les champs en fonction de votre environnement. Attention au clavier qwerty évidemment… comme toujours, mais on en a tous pris l’habitude je pense ;)
Lorsque vous validez la dernière option, après 2/3 secondes, votre XMS est déjà disponible sur le réseau, donc on va vite se passer de la console pour utiliser un outil plus souple comme putty pour continuer la configuration. Si vous êtes joueur (où si vous avez un clavier qwerty sur votre PC…) vous pouvez continuer en mode console, bien entendu.
Il s’agit maintenant d’initialiser la XMS avec la version d’XtremIO cible. Commencez d’abord par uploader le fichier du software dont nous avons parlé plus haut en utilisant un outil de copie compatible SFTP comme SCP sous Linux, FileZilla ou WinSCP au choix. Le compte à employer pour cette étape est “xmsupload”, mot de passe “xmsupload”. Déposez le fichier en question directement dans le répertoire par défaut du compte xmsupload. Ceci terminé, il suffit de lancer l’installation via le menu “5. Perform XMS installation only”. L’appliance va vous demander le nom du fichier d’archive, sans son chemin. Rentrez, tel quel, le nom du fichier, par exemple pour notre version 4.0.1-7 upgrade-to-4.0.1-7.tar
. En 2 à 3 minutes, la XMS s’installe comme une grande et finit par redémarrer. On y est presque !
Maintenant, vous pouvez déjà vous connecter à l’interface de la nouvelle XMS avec le compte “admin” (mot de passe “Xtrem10”). Elle va être relativement vide, mais fonctionnelle. Attention tout de même, elle se trouve encore dans un mode “install” et aucun paramétrage spécifique n’est encore possible (changement de mot de passe de l’admin, par exemple).
Nous attaquons maintenant la deuxième grande étape : la connexion des clusters à cette nouvelle XMS. La manipulation peut sembler assez impressionnante, mais elle est d’une simplicité enfantine. La seule commande cli que vous devez connaître est “add-cluster”. Pour chaque cluster à ajouter, indiquez juste l’IP du premier contrôleur (entre guillemets) ainsi que le flag “force” (sinon, l’opération échoue indiquant que le cluster est déjà connecté à une autre console de management)… patientez quelques secondes… et c’est fini. Pour utiliser le mode cli, deux méthodes : directement depuis l’interface d’administration de la XMS, section “administration”, onglet “CLI Terminal”, où alors via SSH. Voici la transcription de l’ajout de mes deux clusters XtremIO :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 |
Last login: Wed Sep 30 17:58:50 2015 from 172.27.101.1 This service is restricted to authorized users only. All activities on this system are logged. Username: admin Password: Connect XMS on 172.27.206.110:443: version 4.0.1 build 7 xmcli (admin)> add-cluster sc-mgr-host="172.27.206.100" force Collecting clusters information Loading data from clusters Done! Clusters added successfully xmcli (admin)> add-cluster sc-mgr-host="172.27.206.105" force Collecting clusters information Loading data from clusters Done! Clusters added successfully xmcli (admin)> |
Ca parait trop simple, mais cela suffit réellement. Une fois intégrés vous retrouvez tous les clusters bien rangés, dans leurs onglets respectif, mais également dans des vues consolidées représentant l’ensemble.
Petite note “bizzare” tout de même, suite à cette intégration, je n’arrive plus à obtenir la liste des tags. Je ne sais si c’est un bug ou si je n’ai pas trouvé une option cachée. Je vais me renseigner sur ce point et je vous ferai un retour dès que possible.
Une fois tout ceci réalisé, on est content, mais il reste des choses “bassement matérielles” à revoir : la supervision des clusters est désormais centralisée et à ce titre, si vous utilisez l’API RESTful, il va vous falloir adapter vos scripts pour ne faire plus référence qu’à une seule XMS. EMC a bien fait les choses et préservé au maximum une compatibilité ascendante. Dans tous les URL où n’apparait pas le numéro du cluster, vous pouvez ajouter à fin de la chaine la mention ?cluster-index=<numero>
qui permet directement d’adresser un des cluster. L’index correspont à l’ordre dans lequel les clusters apparaissent dans la console (vous pouvez aussi “cluster-name” si vous préférez utiliser son nom). Tout est expliqué dans la documentation de l’API mise à jour pour la version 4.0 disponible ici. Pour les URL où vous spécifiez déjà le numéro de cluster, il vous suffit d’incrémenter le numéro.
J’ai d’ailleurs mis à jour les scripts de supervision XtremIO ainsi que le template Cacti pour XtremIO que j’avais déjà publié. Je vous prépare une mise à jour des billets en question avec les détails de ces mises à jour dès que possible. Pour les plus impatients, j’ai dors et déjà publié la version 2 du template et des scripts associés, ils sont téléchargeable directement à ces adresses :
Le template “v2” : http://vblog.io/downloads/xtremio_template_v2.0.xml
Les scripts (archive tar.gz) “v2” : http://vblog.io/downloads/xtremio_scripts_v2.0.tar.gz
Sachez juste que vous devez indiquer le numéro de cluster dans le champ “SNMP Context” de votre device.
Update du 01/10/2015: j’ai mis l’article à jour, retrouvez-le ici
Enfin, n’oubliez pas non plus, quand tout est fini de votre coté, d’appeler EMC et leur demander de mettre à jour la configuration eSRS de leur coté, sinon, ils ne recevront plus de call-home et pourrons encore moins se connecter aux baies en cas de problème. J’en profite d’ailleurs pour adresser un grand merci à Dominique pour sa rapidité, au passage :)
Amusez-vous bien ! Allez, je suis sûr que vous pouvez le faire sans avoir la main qui tremble ;)
Sources :
Le guide de l’API RESTful d’XtremIO 4.0/4.0.1 ici.
L’OVA XMS pour XtremIO 3.x/4.X ici.