Mise à jour du 26/10 : Mike Uzan a souhaité apporter quelques précisions concernant mon évaluation de la solution Kaminario, vous trouverez son complément en fin d’article.
Née en 2008 en Israël, Kaminario est un nouvel entrant (un de plus pourrait-on dire) dans le monde des AFA. Après un cycle de développement de plus de deux ans, la société a transféré son siège aux U.S. pour développer son offre commerciale, en passant par plusieurs phases de capitalisation évidemment.
Aujourd’hui Kaminario se veut le porte drapeau de la “troisième génération” de baies full-flash, avec deux concepts forts : une solution totalement agnostique au matériel utilisé (mais elle vend tout de même des appliances, pas seulement du software, contrairement à Atlantis par exemple) et extensible en scale-up et scale-out.
Ca vous tente ? Regardons ça de plus près.
L’offre full-flash “K2” de Kaminario repose sur certains principes “classiques” à ce segment, mais innove sur certains points.
Le hardware : classique et orienté commodity
Les appliances dites “K-Blocks” livrées reposent sur deux contrôleurs actif/actif (iSCSI ou FibreChannel), connectés à un ou plusieurs rack de disques SSD via des interfaces SAS. L’interconnexion des contrôleurs repose sur des liaisons directes point-à-point de type Infiniband à 40 Gbit/s ; en cas de scale-out, ces connexions directes sont remplacées par des switchs et les K-Blocks s’agrègent pour construire un ensemble plus capacity et plus performant. Le mécanisme de tolérance aux pannes de disque est assuré par un RAID maison garantissant la continuité d’accès aux données en cas de perte de 1 à 3 SSD au sein d’un même rack de disques. La base est là, à l’état de l’art, sans plus.
Concernant les upgrade, K2 est donc capable de grandir “dans les deux sens” avec des possibilités de scale-up via l’ajout de tiroirs de disques, mais aussi scale-out avec l’ajout de puissance de traitement. Ces mises à jour peuvent être aussi l’occasion, sans arrêt de production, de changer tout ou partie des disques et/ou contrôleurs pour suivre les évolutions technologiques. Rappelez-vous que Kaminario se veut totalement indépendante du hardware. A ce titre, le hardware sous-jacent peut très bien changer de fournisseur est progresser techniquement au gré des opportunités. Cela donne effectivement une belle souplesse potentielle à l’offre.
Le software
Sur cette base hardware de type commodity, Kaminario installe sa solution logicielle dont certaines fonctionnalités lui permettent de se démarquer de la concurrence. Si la déduplication (globale à l’ensemble des données de la baie), la compression et bien entendu le thin provisionning forment les features de base de K2, il est possible d’activer ou désactiver à loisir la dédup sur chaque volume, lors de sa création. En fonction de certains cas d’usage, cette possibilité permet de gagner en bande passante et un peu en latence.
D’autre part, le traitement de l’I/O se fait de la même manière quel que soit la taille de celle-ci. La baie travaille donc toujours avec des blocks variables et les IOps annoncées sont effectivement celles délivrées, contrairement à d’autres solutions basées sur des blocs fixés de 4K ou 8K par exemple.
Les baies K2 de Kaminario sont enfin capable de répliquer de manière asynchrone sans nécessiter de modules ou boitiers externes. Le RPO est au minimum d’une minute mais peut être revue à la hausse à loisir (XtremIO + RecoverPoint, tu les vois venir les petits jeunes de Kaminario ou pas ? ^^)
Des garanties fortes
D’autre part, Kaminario vends ses baies avec une garantie de disponibilité sur la bande passante globale, la volumétrie réellement exploitable et la latence moyenne. Si, pour une raison où une autre, les performances n’étaient pas au rendez-vous ou si votre baie se remplissait trop vite, la société ajout ce qu’il faut, sans frais supplémentaires, afin de respecter ses engagements. Cela va assez loin puisque les garanties contractuelles sont affichées au sein même de la console d’administration ! Impossible de tricher ;)
Au final, Kaminario dispose d’une offre intéressante sur le papier et a une belle ambition puisque qu’avec son indépendance hardware et ses possibilités de scale-up-and-out , elle entend définir la troisième génération du monde de l’AFA, rien que ça ! Et bonne nouvelle pour nous autres, petits Frenchies, l’entreprise vient d’ouvrir une antenne en France et travaille actuellement à déployer son réseau de partenaires.
Un grand merci à Mike Uzan, CTO France de la société, pour sa disponibilité sur le stand VMworld et bon vent à Kaminario !
Le site de la société : http://kaminario.com
Addendum : Précisions apportées par Mike au sujet, notamment, de la relation contractuelle et du système RAID embarqué par les K-Blocks :
“Née en 2008 en Israël, Kaminario est un nouvel entrant (un de plus pourrait-on dire)” : En fait c’est plutôt l’acteur qu’il manquait aujourd’hui dans l’écosystème All-Flash car il intègre le meilleurs des techno existantes.
“La base est là, à l’état de l’art, sans plus.” : Notre système RAID propriétaire (K-RAID) permet de survivre à la perte de 2 disques par tiroir de 24 disques et de continuer à pouvoir faire face aux problématiques de UBER. Nous sommes les seules à faire cela aujourd’hui, sans degrader la longévité des cellules NAND. A tirte d’exemple, les baies traditionnelles qui intègrent des SSQ ne disposent pas d’une telle technologie et c’est pour cette raison qu’ils ne proposent pas des guaranties “a vie” des SSD comme Kaminario.
Notre deduplication est débrayable tout simplement car nous pouvons le faire, les autres systemes ne peuvent pas le faire. Cela permet d’économiser des cycles CPU des controleurs pour délivrer plus d’IO. La déduplication est hash-collision compliant, c’est à dire qu’elle a été conçue pour gérer le hash-collision, la plupart des concurrents ne le sont pas. Nous vendons des IOPS, de la bande passante, de la capacité, le tout avec une latence constant inférieur à 1 msec.