EDIT: Unity supporte la technologie VVol de VMWare (logique)
La nouvelle plateforme “2016” d’EMC se faisait attendre depuis quelques mois déjà, on imaginait une déclinaison mid-market de la petite VNXe 3200 Unified et en tout cas une certaine “continuité” dans l’approche avec une itération que tout le monde appelait plus ou moins “VNX3”. Et, finalement, c’est une toute nouvelle plateforme et un nouveau nom qu’EMC nous gratifie avec la nouvelle gamme “Unity”. Chad Sakak vient de dévoiler ce nouvel étendard et, EMC l’espère, son nouveau best seller entrée et milieu de gamme généraliste.
A chaud, sans trop de recul, faisons le tour du successeur de VNX ensemble…
Repartir d’une feuille blanche
EMC est donc parti d’un cahier des charge dont l’aboutissement peut être résumé en 4 grandes étapes :
1. Construire un nouveau code au niveau noyau (donc très optimisé) qui soit basé sur les dernières avancées en terme d’intégration logicielle (les containers) et qui soit le plus modulaire possible (pour des mises à jours online plus faciles, on imagine).
2. Trouver une solution pour pouvoir tester ce nouveau code en production et le rendre extrêmement robuste en partenariat avec les utilisateurs finaux. Là, EMC a choisi tout simplement la méthode “produit de niche” et destiné à des utilisateurs dont les besoins étaient compatible avec ce nouveau code : la VNXe 3200. On imagine effectivement que fiabiliser un nouveau logiciel nécessite obligatoirement de l’éprouver sur le terrain. Pour autant, EMC ne pouvait sans doute pas faire tout de suite le grand saut dans sa gamme traditionnelle VNX, vu sa base installée et les centaines de milliers de clients déjà équipés. Les risques auraient sans doute été trop grands.
3. Parallèlement à la montée en charge de l’étape 2, lancer la VNX2 en remplaçant tout le coté “block” de la VNX par le nouveau code, tout en conservant le DART historique.
4. Ré-écrire entièrement le code NAS/File pour éliminer tous les soucis – connus – du vieux DART/Celerra.
La gamme Unity
La nouvelle gamme Unity est donc constitué de baies désormais unifiées “by design”, plus de DART ou de datamover, tout est dans la boite. Cette boite est d’aileurs particulièrement dense puisque le classique “7U” d’une VNX (avec ses SPS, ses controlleurs block, ses data movers, sa ou ses control stations etc. …) sont désormais regroupés dans un chassis 2U intégré. Chad indique que l’on gagne à tous les niveaux : consommation, performances, densité et cablage (on passe du “plat de nouilles” bien connu des possesseurs de VNX d’une trentaine de cables à seulement 6.
Aujourd’hui, la nouvelle gamme va permettre d’adresser l’ensemble des segments VNXe et VNX à l’exception du très haut (et très spécifique) VNX 8000 à la place de laquelle EMC souhaite positionner ses solutions Scale Out, Isilon en tête.
Le nouveau code apporte beaucoup d’améliorations sur les fonctions courantes. j’ai relevé en particulier une emphase sur la gestion de la QoS, la possibilité de faire du reclaim (avec sans doute la prise en charge de la fonction UNMAP) de blocks non utilisés etc. … On en saura plus au fur et à mesure je pense. (petit edit : j’ai envie de dire “évidemment”, Unity supporte la technologie VVol de VMWare, voir le store EMC ici).
Grâce à la refonte “from the ground up” – comme disent les anglais – du code NAS, la gamme Unity dispose désormais d’un nouveau Filesystem dont les valeurs maximum ont été très largement repoussées et dont l’architecture est – enfin – full 64bits. La taille maximum par exemple, passe de 16To à 64To. Je vous laissez consulter le tableau présenté dans l’article de Chad. Evidemment, d’énorme améliorations ont été apportées vis à vis des checkpoint et autres snapshots.
Et du coté de l’interface d’admin, officiellement, enfin, haaaaa, EMC abandonne Java au profit de l’HTML5. D’ailleurs, on a déjà pu en avoir un bel avant goût avec VirtualVNX (voir ce billet).
Je vous conseille de vous jeter sur le billet plus complet (mais en anglais) de Chad Sakac sur son blog, pour avoir toutes les infos que j’ai survolé ou non détaillé. Rendez-vous ici même.
Et enfin, si vous avez un peu de temps, vous pouvez même télécharger la “VSA”, la version virtuelle a priori totalement opérationnelle (contrairement aux précédentes vVNX). Rendez-vous ici.