EMC World 2016 restera dors et déjà un moment particulier dans la “légende” de la grande maison EMC2, celui où Joe Tucci, CEO de EMC, aura passé officiellement la main à Michael Dell. A l’occasion de la grand-messe de rigueur, Mr Tucci a d’ailleurs été ovationné pour l’ensemble de son travail depuis plus de 15 ans maintenant. Une de ses magnifiques réussites de mon point de vue, en dehors de la gestion très intelligente d’EMC, est d’avoir su détecter très tôt le potentiel de la virtualisation en rachetant VMWare dès 2004 à un moment ou ESX n’en était qu’à sa version 2.0 et surtout, de lui avoir laissé son indépendance, la seule option pour garantir à moyen terme son leadership dans l’IT. Plus récemment, il a également ré-orienté EMC sur la voie du software defined au bon moment, à tel point qu’aujourd’hui, la plupart des produits vendus par la société sont désormais disponibles en version Software Only. Il fallait oser quand on connait l’adhérence très forte au matériel des produits historiques (rappelez-vous les Clariion et les Symetrix…).
Ensuite, toujours lors de la “General Session”, beaucoup de choses ont été annoncées concernant l’avenir d’EMC et, se faisant, celle de Dell. Car, ne nous y trompons pas, l’achat d’EMC par Dell s’apparente plutôt à une fusion (vue le poids respectif des deux protagonistes) qu’autre chose. Une nouvelle holding voit le jour pour gérer l’ensemble des marques et des filiales associées : Dell Technologies. Comme la Fédération EMC en son temps, on trouve sous cette bannière : Dell, Dell EMC, RSA, Pivotal, VMWare, SecureWorks et enfin Virtustream.
Enfin, toute la division “entreprise” est désormais regroupée sous Dell|EMC, une sorte de retour aux sources pourrait-on dire, comme déjà évoqué lors de l’annonce du rachat l’année dernière. On imagine donc que la branche serveur rejoindra aussi cette filiale dont l’ensemble des salariés d’EMC sera sans doute le fer de lance.