Après vCloud Air de VMWare, je continue mon petit tour d’horizon des clouds public. Mon objectif est de pouvoir vraiment évaluer (rapidement) les spécificités de chaque solution pour ensuite pouvoir vraiment parler du cloud hybride en ayant des idées précises sur la question. Désormais, je me suis penché sur la solution de Ravello Systems. La particularité de Ravello par rapport à d’autres fournisseurs est qu’elle s’appuie globalement sur les infrastructures AWS et Google Cloud Computing pour l’hébergement (en tout cas pour l’instant). L’intérêt majeur, bien entendu, c’est le prix : en effet, en fonction de l’usage, le cloud d’Amazon sera privilégié par rapport au Cloud de Google… ou inversement.
Mais trève de blabla, voyons donc concrètement le framework que Ravello met à notre disposition.
Avant d’aller plus loin, sachez que lors de votre inscription, vous disposez d’une quinzaine de jours de gratuité pour évaluer la solution, donc ne vous privez pas, d’autant que, vous allez le voir, je vous recommande chaudement d’y jeter un oeil ;)
Une fois l’inscription réalisée, vous vous logguez avec votre compte et arrivez tout de suite dans l’interface de gestion, très intuitive. Vous disposez de 4 grandes sections : “Applications”, “Library” et “Admin”. La partie Admin vous présente la consommation actuelle de votre cloud ainsi que les données de facturation associées.
La section “Library” contient une grande variété de templates d’applications (des vApp complètes, mais aussi des VM autonomes ainsi que des images disques de distributions que vous pouvez, en un clic, importer dans votre espace pour les utiliser. Cela va de la petite VM configurée comme il faut pour y installer un serveur ESXi à une vApp disposant de toutes les fonctions nécesssaires pour démarrer un service d’hébergement de sites webs. Vous disposez aussi d’un repository qui vous permet de récupérer tout un tas d’autres vApp à importer dans votre bibliothèque perso.
La section “Applications” est le cœur du système et vous permet de gérer vos environnements virtuels. Si vous avez déjà importé une vApp, vous pouvez en créer très rapidement une instance en indiquant le modèle source. Pour les environnements plus custom ou construits à partir de zéro, vous pourrez le constater dans les copies d’écran suivantes, l’interface est quasiment magique et full HTML ! tout est là, à portée de clic, très intuitif (de mon point de vue en tout cas), les fonctions réseau sont là aussi. De base, à chaque création de nouvelle application, Ravello vous mâche le travail en ajoutant de-facto les fonctions DHCP, DNS et routeur WAN (pour pouvoir accéder à certains services depuis le Net). Vous pouvez en outre indiquer l’ordre de lancement de vos VMs au sein de l’application ainsi que rajouter des timers dans cet ordre, pour temporiser. Lorsque vous êtes prêt à “publier” votre application, vous pouvez aussi vérifier le coût associé. Comme évoqué dans mon introduction, Ravello calcule de manière dynamique le meilleur coût et donc le type de cloud qui sera utilisé. Malgré tout vous pouvez influer sur ce calcul en choisissant la qualité de service “Performance”, auquel cas, vous avez la liste des hébergements possibles et leur coût associé.
D’une manière générale cet environnement de construction SDDC est vraiment impressionnant de réactivité, fluidité. L’approche “visio” donne une autre dimension, presque ludique (attention à la facturation tout de même :) ) à l’outil. De même, la notion de Blue Print (template de vApp) très rapidement importable dans votre espace de travail rajoute de l’efficacité et de la productivité à l’ergonomie pour les entreprises qui consomment souvent des environnements pré-packagés. C’est aussi, de mon point de vue, un environnement parfait pour du Test/Dev ou du PoC. Sachez enfin que si vous êtes vExpert, Ravello vous offre pendant un an 1000 heures par CPU et par mois, ce qui est tout à fait suffisant pour disposer d’un vLab pour tester et PoC’er les technologies et solutions qui vous intéressent.
Le seul bémol aujourd’hui, pour nous petits Français, c’est l’absence de disponibilité d’un hébergement sur un cloud Européen. Certes, pour certains services, ce n’est pas forcément gênant, mais si vous souhaitez y placer des données sensibles ou sur lequel vous souhaitez que les lois européennes s’appliquent, vous n’avez pas de solution. Ceci étant, je pense qu’il faudra suivre Ravello Systems dans l’avenir car leur produit a une telle maturité aujourd’hui qu’il me paraîtrait plus que surprenant que nous ne les voyons pas débarquer sur le vieux continent d’ici quelques temps ;)
Correction : Jonathann Zenou, membre du staff de Ravello vient d’apporter une réponse à la limitation – de façade, donc – de la zone géographique dans le choix du cloud. En effet, il suffit de contacter le support de Ravello pour obtenir la possibilité de choisir son datacenter (Irlande pour Amazon et région Ouest pour Google). Merci à lui pour cette éclairage.
Je vais préparer un article plus terre à terre sur Ravello qui vous présentera, étape par étape, la création d’une VM Debian autonome, pour que vous ayez vraiment un aperçu précis d’un processus de création d’application (modeste ;) ). Le billet suivra dans les prochaines heures/jours ;)
Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de Ravello Systems à cette adresse : https://www.ravellosystems.com/
Bonjour Cédric,
Tout d’abord, je tiens à dire que je trouve votre article très bien écrit et très pertinent, toutefois je tenais juste à corriger un leger détail. Par défault, Ravello Systems ne donne pas la possibilité d’utiliser des régions européenes, mais cela ne veut pas dire que de telles régions ne sont pas accessibles. Si vous souhaitez les utiliser vous êtes invités à contacter le service client de Ravello Systems (https://support.ravellosystems.com) et à leur demander de vous en donner l’accés.Les régions à votre disposition sont la région Irelande sous Amazon et la région europe-west1 sous Google Cloud Engine.
Bonjour Jonathann,
Merci pour l’information, je vais mettre à jour le billet en conséquence !
Bien cordialement.