Même s’il a été annoncé depuis un an déjà (lors du VMWare 2014 si mes souvenirs sont bons), je n’avais pas encore eu l’occasion d’évaluer l’offre de cloud public de VMWare, vCloud Air. On serait tenté de dire : qui mieux que le champion des éditeurs de solutions de virtualisation peut concevoir et proposer une infrastructure de cloud public qui réponde aux besoins des consommateurs potentiels que nous sommes tous désormais ?
J’ai déjà eu l’occasion de tester il y a quelques temps l’offre d’OVH en matière de cloud et notamment vSphere-as-a-service, un service très impressionnant dans son approche et sa réalisation. Si notre hébergeur Français leader en Europe a su proposer une solution très orientée “technique traditionnelle” dans son approche et donc très proche de ce que l’on peut avoir On-Premise aujourd’hui, vCloud Air s’attaque plutôt au pur SDDC et s’appuie, qui plus est sur son produit vCloud Director, en partie masqué par une interface relativement léchée comparée à celle “vendue” à ses clients.
Afin de pouvoir appréhender le potentiel et la présentation de ce service, je vous propose de faire le tour de l’interface et quelques réflexions au fur et à mesure que vous découvrirez ses fonctionnalités.
Avant toute chose, pour pouvoir accéder à vCloud Air et commencer à travailler, rien de plus simple : il suffit de vous rendre sur le site officiel vCloud Air, puis souscrire à une offre On Demand. Le payement se fait à l’usage dans cette formule et vous disposez pour commencer d’une enveloppe de $300 environ qui vous est offerte avant toute facturation. L’inscription elle-même repose sur votre compte My VMWare.
Une fois inscrit (je vous fait grâce du formulaire d’inscription, vous êtes grands :) ), vous accédez à votre portail de provisionning. Celui-ci est relativement dépouillé et présente de offres bien distincte : une offre pur stockage s’appuyant sur la technologie de Google et, celle qui nous intéresse ici, une offre de SDDC. La première chose qui vous est demandé lorsque vous lancez la création d’un nouveau datacenter virtuel, c’est sa localisation. Vous avez le choix entre pas moins de 7 datacenters physiques différents pour son hébergement. Une fois le VDC créé, vous pouvez commencer à vous amuser :)
Vous noterez déjà que les différents panneaux ressemblent beaucoup à ceux d’un vCloud Director, et pour cause … sur les onglets Gateways et Networks, vous avez tout simplement un lien qui vous permet de basculer sur l’interface classique vCD, si vous préférez. En fait, le portail vCloud Air est ni plus ni moins (comme déjà évoqué) qu’une surcouche “sexy” et plus orientée consommateur du produit de cloud de VMWare.
La création de VM passe logiquement par une offre de service avec quelques templates disponibles, mais vous pouvez bien entendu construire aussi votre propre VM “from-scratch”. Le process est très simple et limité au strict nécessaire pour instancier la machine.
Je ne suis pas allé très loin dans la customisation ni dans une construction d’un datacenter virtuel complet, mais pour ceux qui connaissent vCloud Director, ils ne seront pas perdus étant donné la conception de vCloud Air. Dans l’ensemble l’interface est bien pensée et les coûts semblent compétitifs par rapport aux concurrents comme Amazon EC2 ou Azure (à vérifier tout de même). Au final, si vous souhaitez rapidement déployer de la VM en mode vCloud et que votre DSI est mûre pour passer au cloud public, vCloud Air semble une bonne à considérer sérieusement.
Il faudrait sans doute plus de temps pour évaluer notamment les performances, la souplesse d’usage au quotidien et son évolution dans le temps, mais en l’état l’offre de cloud public de VMWare est clairement à prendre en considération si vous êtes dans une démarche d’externalisation de ressources techniques et de payement à l’usage.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le portail d’accès à vCloud Air.