Je vous en avais en parlé il y a quelques mois (ici et ici), l’arrivée d’Atlantis Computing en France fait grand bruit avec son SDS très disruptif dans son approche et ses prix très agressifs. A tel point qu’elle est en passe de venir taquiner le marché du secteur public, ce qui n’est pas une mince affaire, soit dit en passant.
Je ne pouvais pas passer à coté lors du VMWorld et j’ai donc discuté une bonne demi-heure avec un de leurs beaux gosses présent sur leur stand pour essayer d’en faire le tour sur le plan technique. L’originalité majeure d’Atlantis USX réside dans son approche exclusivement software et, plus encore, complètement agnostique à toute forme de composant physique, en dehors du niveau de performance du stockage qui lui est présenté (SSD, Performance ou Capacitif). En effet, le composant de base de construction d’USX est une “simple VM” à laquelle on va attacher des disques virtuels ou physiques, tout simplement.
D’autre part, le logiciel s’appuie sur tout ce qui fait la force de la virtualisation aujourd’hui pour éviter de se perdre dans la complexité et aller à l’essentiel : la fourniture d’espace disque banalisé, non distribué et fourni via des protocoles archi matures : iSCSI et NFS. Mais “non distribué” ne signifie pas “non protégé” et il existe bien sûr des mécaniques de réplication et mirroring qui permettent de maintenir la disponibilité des données en cas de pannes, fussent-elles multiples. Si l’on y ajoute la compression, la dé-duplication inline et les optimisations diverses de stockage des méta-datas en mémoire vive, on dispose d’un produit particulièrement élégant, très efficace notamment en environnement VDI (mais pas que) et se faisant une arme qui peut faire mal aux pure players déjà en place (Nutanix et Simplivity, pour ne parler que des plus visibles).
Pour terminer sur USX, sachez également que la roadmap est particulièrement riche et que les développements avancent très vite, à tel point que depuis ma première prise de contact l’année dernière, un nombre impressionnant de fonctions sont désormais disponibles, avec la sortie récente d’USX 3.0, comme la réplication asynchrone, les snapshots etc. … la liste est longue.
Et comme si cela ne suffisait pas pour déjà faire le buzz, après sa solution software, Altantis s’attaque désormais frontalement au marché des appliances hyper-convergées avec HyperScale, un “all-in-a-box” packagé et livré clef en main pour un déploiement éclair. Sa spécificité (qui fait très mal, la encore) : proposer du stockage full-flash à un prix où on placerait naturellement aujourd’hui des baies généralistes souvent incapable de rivaliser avec les niveaux d’IOps et de latence promises par la solution (autour de 80K à 100K Euros pour 12 To !)
Malgré tout, Atlantis n’a pas aujourd’hui l’ambition de devenir un vendeur de matériel, mais plutôt de certifier du commodity hardware et proposer des packages sur ces produits. En effet, pour la solution HyperScale est proposée sur des bases hardware variée : Lenovo, Supermicro, HP, Cisco. Dell devrait suivre d’ici la fin de l’année.
J’en ai fini avec le discours “un peu marketing”, mais qui semble confirmé par de nombreux témoignages sur les Internets. Donc, si comme vous, cela vous titille de vraiment tester ce produit si prometteur sur le papier, je ne saurais que trop vous conseiller de prendre rendez-vous avec Atlantis pour un PoC. Ils sont très présents sur Twitter, profitez-en !
Et en plus … ils ont des beaux gosses, que demande le peuple ;) . Blague à part, un grand merci à Mikael pour sa disponibilité pour ce deep-dive très intéressant !