A l’occasion de mes pérégrinations de geek “professionnel” sur Internet, je suis tombé sur une nouvelle perle d’entreprise développant des produits full “Software Defined Storage”, Atlantis Computing.
Le concept de “Software Defined” génère énormément de bruit dans l’IT et de solutions “sur étagère” depuis quelques années, sous l’impulsion de la généralisation des environnements virtualisés en production critique. Ceci étant, sous ce terme valise très générique se cache en définitive des approches et des produits assez différents, depuis des agrégateurs de volumes en mode “commodity” comme ScaleIO ou RedHat Storage, jusqu’à des solutions complète de gestion du stockage piloté par logiciel comme ViPR.
La société Atlantis explore, quant à elle, le domaine de l’optimisation des performances du stockage et, dans une certaine mesure, son accélération. En particulier, le produit “Atlantis ILIO” est une solution livrée sous forme de virtual appliance s’intercalant de manière très ingénieuse entre le stockage primaire et les machines virtuelles tout en ayant pour ambition de réduire et optimiser drastiquement les I/O via des algorithmes avancés de traitement “inline”.
La vApp (ou plusieurs évidemment, suivant le projet) en question s’appuie sur des vmdk classiques, créé sur un datastore VMWare, posé lui même sur un volume SAN/NAS quelconque et les “re-présente” en NFS à d’autres hyperviseurs. Toutes les I/O sont donc captées et traitées par la VM avant d’être “commitées” sur le stockage réel.
Le logiciel embarqué dans la vApp dispose de tous les raffinements en matière de réduction de données, mais également en terme de gestion et d’optimisation des I/O. On peut citer, notamment : dé-duplication inline, cache “intelligent” permettant de traiter différemment des I/O reconnaissables comme des accès à certaines DLL windows (par exemple), re-séquençage des écritures pour profiter au maximum de flux d’I/O séquentielles, toujours plus rapide que des I/O aléatoires. Je passe sur d’autres facteurs plus techniques, mais la liste est impressionnante. Au final et moyennant un paramétrage adapté, Atlantis annonce des réductions de la charge d’I/O globale d’un facteur de 1 à 10, dans les cas les plus favorables (VDI par exemple). Certes, cela se fait au prix de compromis en terme de “risque”, notamment au niveau du cache “mémoire” en écriture (en effet, le re-séquençage d’IO write nécessite de bufferiser quelques écritures en mémoire vive …), mais les gains sont substantiels et méritent au moins d’être étudiés.
Honnêtement, je suis toujours impressionné par l’ingéniosité et l’astuce de certains concepteurs de logiciels de ce type, repoussant encore et toujours les limites que la “génération précédente de solutions” considérée comme infranchissable. Avec Altantis ILIO, on peut même envisager désormais de déployer du VDI massif sur des stockage A PRIORI non taillés pour les I/O générées par ce type d’environnement. Evidemment, il reste, avant de déployer une production, a bien peser les facteurs d’optimisation au regard des limitations associées, mais le nombre toujours croissant de propositions sur le marché ne peuvent que forcer tout l’industrie du stockage à se dépasser … au plus grand bénéfice de nous autres utilisateurs !
Concernant plus spécifiquement la société, je n’ai aucune idée de sa visibilité en France (clients ? réseau de vente ?). Si vous avez des informations à ce sujet, je suis preneur !
Enfin, si vous souhaitez aller plus loin, je ne saurais que trop vous conseiller le billet suivant sur MyVirtualCloud qui présente les conclusion d’un PoC réalisé sur plusieurs plateformes et qui fournit, graphiques à l’appui, certaines clefs pour comprendre les avantages de la solution SDS d’Atlantis Computing.
Sources :
http://myvirtualcloud.net/?p=2604
http://www.atlantiscomputing.com